Ferora Les aventures d’Eloah et Ferora Eloah
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Conte de Nowël ~ Contes et légendes

De Ferora, publiée le mercredi 18 fraouctor 640 à 17:14:50

Il était une fois, deux disciples d’Iop, mari et femme, qui vivaient de la terre. Ils habitaient dans une des nombreuses fermes isolées de la Plaine de Cania. En ce soir de Nowël, toute la famille était réunie, les deux frères mercenaires, la sœur prêtresse, et la grand-mère. Cette dernière était un peu spéciale. C’est-à-dire qu’elle s’était convertie au Dieu Enutrof. Cela, afin de pouvoir rester avec sa famille le plus longtemps possible.

Ils étaient en train de réveillonner dans la salle à manger, à l’étage de la maison d’habitation. Le sapin traditionnel iop était, bien entendu, installé au milieu de la table, encore frais et humide de la rossée du soir. Il faut rappeler que les disciples d’Iop n’ont jamais vraiment su ce que les autres races entendaient par Nowël. Ils n’en avaient retenu que le fait que la famille se réunissait ce jour-là de l’année, et cela leur convenait tout à fait. Et puisque les autres races décoraient leur maison pour ce jour-là, ils avaient décidé de reprendre aussi cette tradition. Mais comme toute copie, leurs décorations ne valaient pas les originales, et le temps n’avait rien arrangé. En effet, chaque génération de disciples d’Iop avait essayé de mettre sa propre touche, sans grand succès à nos yeux.

Ils arrivaient au dessert, une véritable bûche de Kipik. Ils n’avaient jamais compris, non plus, que nos bûches n’étaient pas en bois, mais bien un gâteau roulé en forme de bûche. Soudain, ils entendirent des cris de bébé. Ils cherchèrent immédiatement leur origine. Mais, ils y mirent un certain temps avant de comprendre que les cris venaient de dehors, et plus précisément, du pas de la porte d’entrée. Quand, enfin, ils ouvrirent la porte, ils découvrirent un berceau autour duquel les jeunes bouftous de la ferme s’étaient rassemblés. Le fermier les écarta gentiment pour s’approcher du berceau. Il put alors voir son occupant, un enfant de disciple d’Osamodas ! Mais, lui, tout ce qu’il vit, c’est un bébé en pleurs qui avait besoin d’être consolé, cajolé. Alors, sans se poser de question, il le prit dans ses bras et le petit se calma presque aussitôt. Il le ramena ainsi vers sa femme et le reste de sa famille. Dés qu’ils le virent, ils l’aimèrent profondément, comme seuls les disciples d’Iop en sont capable. En effet, même si leur intelligence n’était pas la plus géniale, de toutes les races, leur cœur était le plus grand. Quand ils aiment quelque chose ou quelqu’un, ils ne peuvent plus s’en passer très longtemps, ni lui faire le moindre mal, directement ou indirectement. Il s’agit là d’un amour véritable et sincère. Malheureusement, cet amour était si grand qu’ils s’obligent à brider leur cœur afin de pouvoir vivre normalement parmi leurs compatriotes. C’est ainsi que les autres races les imaginent comme des brutes sanguinaires, sans cœur. Toutefois, ils ne le bridaient jamais quand ils se retrouvaient seulement entre eux, ou avec des personnes qui avaient toute leur confiance. C’est pour cela qu’ils eurent leur coup de cœur pour ce petit enfant de disciple d’Osamodas mystérieux, et qu’ils décidèrent immédiatement de l’adopter. Ils se disaient, en effet, qu’ils ne pouvaient avoir atterri ici tout seul, c’est donc qu’on l’avait déposé dans ce seul et unique but, en tout cas, selon eux.

Ils passèrent tout le reste de la soirée à le pouponner, le cajoler, l‘amuser, lui raconter des histoires, tant et si bien qu’ils en oublièrent de manger le dessert. Ils savaient bien qu’un bébé devait se coucher tôt, mais là, ils ne pouvaient s’y résoudre. Toutefois, quand la grand-mère faillit s’endormir dans le fauteuil, ils comprirent qu’ils étaient temps pour tous d’aller se coucher. Néanmoins, les deux frères et la sœur avaient encore une chose à faire, trouver un objet à mettre sous le sapin pour le bébé. Bien entendu, les disciples d’Iop n’avaient jamais compris que c’était le Père Nowël qui mettait les paquets sous le sapin des autres races, ils n’ y croyaient donc pas. Tout ce qu’ils avaient vus, c’était l’apparition de ces étranges objets, le matin de Nowël, et la joie des personnes à les ouvrir. Et finalement, c’est tout ce qu’ils avaient besoin de savoir.

Ils ne revinrent qu’au petit matin, mais ils étaient heureux d’avoir trouvé l’objet qui leur semblait idéal pour ce petit. Ils l’entourèrent donc de la nappe du réveillon. En effet, ces nappes, chez les disciples d’Iop, ressemblaient tellement au papier cadeau qu’utilisait les autres races, ils en avaient déduis qu’il fallait l’utiliser pour envelopper les objets qu’on mettait sous le sapin. Et, ils se faisaient un point d’honneur à y ajouter chacun leur contribution en dessinant avec tout ce qui leur tombait sous la main, ils y collaient même, de temps en temps, des objets qu’ils aimaient. Bientôt, le petit fut habillé pour la circonstance. C’est-à-dire que les disciples d’Iop ne connaissaient pas les pyjamas, les chemises de nuit ou les robes de chambre. Ils pensaient donc que les autres races s’habillaient exprès de cette manière pour ouvrir les cadeaux. Bien entendu, ils y avaient mis leur touche personnelle en y tissant la forme de tout les objets et les personnes dont ils étaient tombés amoureux durant l’année. Cela avait d’ailleurs posé un petit problème aux deux nouveaux parents qui ne connaissaient, évidemment, pas les objets et les personnes que le petit avait aimé pendant l’année. Ils avaient beau tourner le problème dans tous les sens, sans doute à cause de leur anxiété, ils ne voyaient pas comment y remédier. C’est, finalement, la grand-mère, sans doute grâce à son sang-froid, qui trouva la solution. Elle leur expliqua que puisqu’ils l’avaient adoptés hier soir, son année iop n’avait commencé qu’à ce moment. Par conséquent, il leur fallait tisser tout ce qu’il avait aimé depuis cette heure. Comme il y en avait bien sûr pas un grand nombre, ils trichèrent un petit peu. Les disciples d’Iop s’enorgueillissent de pouvoir étaler leur grand amour en ce jour de Nowël. Un disciple d’Iop digne de ce nom recouvrait au moins soixante-dix pour cent de son habit. Et, cette famille s’enorgueillissait de toujours dépasser les quatre-vingt cinq pour cent. Bien sûr, il était inconcevable qu’un disciple d’Iop se permette de tricher sur une chose aussi sérieuse que l’amour. Toutefois, on autorisait les nouveaux venus d’une famille à tricher un peu, afin de ne pas dépareiller avec le reste des membres, en agrandissant les dessins ou répétant les plus petits. C’est ainsi que les deux fermiers passèrent, eux aussi, une nuit blanche à préparer la tenue du petit.

Enfin, il fut amener sur la table, tout près du sapin. Ainsi, il pourrait ouvrir son paquet lui-même. Toutefois, il ne comprit pas tout de suite ce que l’on attendait de lui. Ils en déduisirent que c’était son premier Nowël. Néanmoins, lorsqu’on lui mit le paquet juste devant lui, sa nature d’enfant le poussa à explorer ce nouvel objet. Il le toucha, tout d’abord, avec une seule main, puis avec les deux. C’est ainsi, qu’il découvrit, par hasard, que l’étrange matière qu’il touchait pouvait se déchirer. Cela l’amusa énormément, alors il recommença la même expérience, encore et encore. De la sorte, plus vite qu’il n’en faut pour l’écrire, l’objet finit par apparaître entièrement. Il le reconnut tout de suite puisque ses parents en utilisaient de semblables. Il le prit aussitôt, par le bon bout, et l’essaya immédiatement. Il en cassa la table ! Il fut rattrapé de justesse par la sœur avant qu’il ne tombe brutalement sur les décombres. Décidément, un marteau bouftou était diablement efficace, même dans les mains d’un bébé. Bien évidemment, ils voulurent le lui reprendre. Mais, quand ils virent la joie qui illuminait ses yeux, ils ne purent tout simplement pas y faire obstacle, quitte à ce qu’il réduise en miette d’autres meubles.

Ensuite, ce fut au tour des deux nouveaux parents de découvrir leur objet ; puis, à celui de la grand-mère ; et enfin, à celui de la sœur et des deux frères. Naturellement, chaque objet plut parfaitement à son receveur. Il faut dire qu’il était rare, chez les disciples d’Iop, qu’un objet ne plaise pas. C’était d’ailleurs pour cela que leur liste de Nowël était à ce point opposé à la notre. Elle ne comporte pas les objet qu’ils désirent, mais au contraire, ceux qu’ils ne veulent absolument pas avoir. Et malheureusement, cette différence a causé, dans le passé, quelques problèmes. En effet, autrefois, quand une personne qui n’avait pas juré allégeance au Dieu Iop, rentrait dans une de ses familles, elle n’avait pas toujours le bon sens d’apprendre tous leurs us et coutumes. Mais depuis la troisième Guerre des Sapins, comme nous les avons nommées, toutes les races y sont initiées. Comme tous les paquets étaient ouverts, il était temps pour la sœur et les deux frères de partir. Cependant, ils reviendraient, bien sûr, dans six jours pour le Réveillon de la Nouvelle Année. Les disciples d’Iop ne se disant pas « Au Revoir » car pour eux cela n’avait aucune signification (il était inconcevable qu’on ne revisse pas une personne aimée), chacun d’eux repartit à l’aventure sans se retourner, ni s’inquiéter de revenir bientôt ; comme ils étaient venus.

La semaine se passa sans encombres, même si le petit cassa son coffre, ébrécha son lit, et détruisit complètement, sans le vouloir véritablement, l’abreuvoir des bouftous. Ces deux nouveaux parents ne lui en voulaient jamais, ils l’aimaient comme de vrais parents iops. Cela signifiait qu’ils ne le disputaient pas, ne le punissaient jamais… Vous me direz qu’aimer un enfant comme ceci n’est pas conseillé pour lui prodiguer une bonne éducation. Mais, rappelez-vous qu’un disciple d’Iop ne peut faire de mal, directement ou indirectement, à quelqu’un qu’il aime, et ma Déesse sait à quel point les enfants de disciples d’Iop aiment leur famille. Par conséquent, ils ne feraient jamais rien qui ne ferait pas plaisir à ses parents, ce qui équilibre leur relation. Naturellement, quand l’enfant n’est pas iop, cela cause quelques soucis, du moins au début, jusqu’à ce que l’enfant prenne conscience de cela. En effet, ce n’est pas la première fois que des disciples d’Iop adoptent un enfant d’une autre race, et beaucoup de ces enfants ont eu une destinée exceptionnelle ! Alors, ne les jugeons pas hâtivement.

Le premier arrivé fut l’un des frères mercenaires. Il leur donna les nouvelles du monde qu’il avait glané au cours de la semaine, et l’une d’elle parlait de deux parents disciples d’Osamodas qui recherchaient désespérément leur bébé dans toute la ville de Bonta et ses alentours. Tout d’abord, ils n’y firent pas attention, même s’ils étaient, bien sûr, tristes qu’un tel drame frappe une famille en cette période de fêtes. Puis, le deuxième frère arriva à son tour. Il leur donna également les nouvelles du monde qu’il avait glané, et pour la deuxième fois ils entendirent parler de cette famille. Cette fois, ils apprirent qu’elle avait fait placarder des avis de recherche à Astrub. Ils voulurent en savoir plus, mais le frère n’avait pas fait très attention à ces avis, ce qui l’intéressait quand il travaillait, c’étaient les criminels notoires qui faisaient du mal à tout le monde. Finalement, la sœur, prêtresse à Bonta, arriva à son tour. Elle les informa des dernières nouvelles de la cité, et bien entendu, du couple de disciples d’Osamodas qui avait perdu son bébé. Elle leur sortit même de son sac l’avis de recherche qu’ils avaient fait passé à tous les Bontariens. Quand les deux fermiers finirent de le lire, ils étaient devenus blêmes. Le bébé en question était celui qu’ils avaient recueillis.

Aussitôt, ils firent part de leur découverte, et tous ensemble, ils décidèrent d’aller rendre, immédiatement, le petit à ses véritables parents, et tant pis pour le Réveillon ! Ceci était beaucoup plus important. Une heure plus tard, ils étaient tous sur la route qui les mènerait à la cité. Il leur fallait se dépêcher car les portes étaient fermées à vingt-trois heures sonnantes tous les soirs, ceci depuis que le démon emprisonné par le Roi d’Amakna s’était échappé de ses geôles. Heureusement, ils rencontrèrent peu de monstres assez fous pour attaquer une troupe de disciples d’Iop à l’air pressé. Ils arrivèrent donc avec assez d’avance pour se permettre de perdre un peu de temps à admirer la cité, illuminées des décorations de Nowël et du Nouvel An. C’était vraiment en cette période que la cité méritait son nom de Cité Lumière.

Ils y pénétrèrent lentement, le temps de regarder toutes les décorations. Effectivement, même s’ils savaient leur mission importante, et assez urgente, ils ne pouvaient s’empêcher de prendre le chemin des disciples de Sram. De surcroît, la maison étant située au nord de la ville, dans le quartier des bijoutiers, les possibilités de détour ne manquaient pas. Tant et si bien qu’ils finirent par se retrouver dans le quartier Ouest. Et bien entendu, ils n’avaient pas fait attention au chemin qu’ils avaient parcouru, même la prêtresse n’avait jamais été dans ce quartier. Heureusement, ils finirent par trouver un zaapi, enfin, c’est la prêtresse qui le découvrit, les autres ne savaient même pas ce que c’était. Elle leur en expliqua le fonctionnement, et enfin, ils arrivèrent dans le quartier des bijoutiers, au niveau de l’hôtel de vente. À partir de là, échaudés par leur aventure, ils suivirent sagement les panneaux qui indiquaient les maisons des artisans renommés, dont faisait parti le couple de disciples d’Osamodas. Ils arrivèrent finalement à leur porte, mais personne ne répondit à leurs appels. Ils allaient ouvrir la porte pour attendre leur retour à l’intérieur, quand soudain un milicien vient voir ce qui se passait. Il était sorti de la taverne, toute proche, après avoir descendu plusieurs bières du célèbre tavernier Bagrutte. Complètement soûl, il avait marché tant bien que mal jusqu’à la barrière de l’enclos le plus proche. Épuisé par ses efforts, il s’était affalé par terre contre la barrière, quand soudain, une famille de disciples d’Iop était passée dans la rue. Alors, dans son cerveau embrumé, il les assimila à une troupe d’espions et se dépêcha de les suivre pour les arrêter sur le fait. Mais, se dépêcher n’était pas chose aisé quand on était soûl, si bien qu’il n’arriva qu’au moment où la petite troupe d’espion allait entrer dans une maison.

Un peu dégriser par sa « course », il souffla dans son sifflet spécial alerte pour demander du renfort. Ensuite, il leur cria de stopper, qu’ils étaient en état d’arrestation, et qu’il était de la milice bontarienne. La famille tenta bien de lui expliquer ce qu’ils faisaient là, mais il ne voulait rien entendre, et même, ne pouvait comprendre. Et quand il découvrit le bébé visiblement de disciple d‘Osamodas, il exulta tellement à l’idée qu’il avait arrêté, non seulement, de dangereux espions, mais aussi des kidnappeurs, qu’il ne pouvait décidément plus écouter leur histoire abracadabrante. Les disciples d’Iop finirent par s’en rendre compte et se turent. Pendant ce temps, les hommes, qu’avait appelés le milicien, étaient arrivés et les encerclaient. Les deux frères mercenaires allaient se défendre à coups d’épée quand il dit que les parents du petit seraient drôlement contents de récupérer leur bébé et de quitter enfin la Milice. Alors, comme les disciples d’Iop savaient pertinemment qu’on allait les emmener à la Milice pour y être interrogés, ils décidèrent de se laisser faire et de suivre, gentiment, le milicien. Après tout, ils pourraient parfaitement s’expliquer avec l’un des officiers de la Milice qui les interrogerait, et puis, le bébé serait rendu ainsi plus vite à ses parents, ce qui était le but de leur mission.

Ils n’arrivèrent qu’une demie-heure plus tard. En effet, le milicien avait guidé la troupe à son idée, et ils s’étaient même retrouvés deux fois dans une impasse, face aux remparts. Ils pénétrèrent dans la cour du bâtiment, puis dans le hall d’entrée. Mais là, le milicien voulut les emmener directement dans les geôles, sans les faire préalablement interroger par un officier. La prêtresse, rodée aux règles de Bonta, lui signifia immédiatement qu’ils n’avanceraient plus que pour aller voir un officier, et non pour aller dans les geôles. C’est fou ce que les disciples d’Iop peuvent être intelligents quand il est question d’amour, c’est pour cela que nous les retrouvons souvent dans la Prêtrise, quand ils ne sont pas acceptés chez les Sérianes, bien entendu. Le milicien, toujours soûl, ne voulut rien savoir mais c’était sans compter la rapidité d’action des mercenaires au combat. En effet, en deux-trois mouvements, tous les gardes se retrouvèrent désarmés et à terre. Mais c’est à peine si le milicien le remarqua, il continua de leur crier d’avancer, tandis que la prêtresse lui répétait toujours qu’ils ne bougeraient pas. Tout ce vacarme avait bien sûr fait peur au bébé qui maintenant criait à pleins poumons. La fermière, qui le tenait dans ses bras, essaya bien de le calmer, en vain.

C’est ainsi que sa mère, assise avec son mari, dans le bureau de l’officier responsable de l’enquête, l’entendit. Elle reconnut immédiatement ces cris si familiers. Elle sortit en courant du bureau, son mari sur les talons, l’officier un temps en arrière. Elle dévala le grand escalier menant au hall d’entrée, lieu d’où venait apparemment les cris. Elle découvrit alors l’étrange scène dont nous avons eu la description plus tôt. Elle repéra immédiatement son fils, mais bouleversée par le fait de le revoir enfin, elle ne pu pas bouger. Son mari arriva à son tour, mais devant la même scène, il ne vit que les mercenaires qui avaient mis à terre les hommes de la Milice, une prêtresse qui faisait de la résistance, et une autre femme qui tenait son fils en pleurs. Il perdit son calme. Il cria alors tout ce qu’il avait sur le cœur à ces disciples d’Iop et s’apprêtait à leur jeter son meilleur sort. Heureusement, sa femme sortit enfin de sa transe et l’en empêcha. Il faillit lui dire, à elle aussi, des grossièretés mais s’arrêta à temps. Il voulut alors savoir pourquoi elle l’avait stoppé. Pour seule réponse, elle lui montra la femme en train de cajoler amoureusement leur fils, et la bouteille que tenait le milicien. Alors, il comprit à son tour ce que sa femme avait compris immédiatement. Lorsque, finalement, l’officier pénétra à son tour dans le hall, le couple de disciples d’Osamodas lui expliqua ce qu’ils avaient compris de la situation. Il les écouta attentivement, puis interrogea son milicien, et enfin la famille. Il se rendit alors du côté des disciples d’Iop et d’Osamodas, et demanda à son milicien de se calmer, et lui signifia qu’ils étaient libres. Il ne voulut rien savoir, encore une fois. Tant et si bien que l’officier finit par le rétrograder et le colla de corvée de patate pendant une semaine.

Définitivement, les disciples d’Iop retrouvèrent leur liberté, et le bébé fut rendu à ses parents légitimes. Ces derniers voulurent, bien sûr, savoir comment ils l’avaient trouvé et tout ce qui c’était passé ensuite. Mais dés que la fermière commença son récit, ils comprirent qu’il y en avait pour plusieurs heures. Ils leur offrirent donc de venir réveillonner chez eux. La grand-mère leur rappela que les disciples d’Iop ne réveillonnaient qu’en famille. Ce à quoi, le père répondit que quiconque se conduisait comme ils l’avaient fait avec son fils faisait parti de sa famille. Les disciples d’Iop n’en revinrent pas d’une telle déclaration, qui les toucha au plus profond de leur être. Ils furent si émus qu’ils acceptèrent sans plus discuter cette invitation.

Et ainsi se termine notre histoire. N’ajoutons que le fait qu’ils se revirent souvent, et que le petit grandit avec deux familles, complètement différentes, à ses côtés. Nul doute qu’il aura eu un destin digne des plus grands aventuriers…


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